Les SCPI face au coronavirus

Selon la plateforme France SCPI, l’investissement dans les parts de SCPI au premier trimestre 2020 atteignait les 2,4 milliards d’euros, soit une augmentation de 14 % par rapport au premier trimestre 2019. La crise sanitaire et économique actuelle, qui a débuté au premier trimestre 2020, risque d’impacter fortement le taux de rendement moyen.

Comprendre l’impact de la crise sur les SCPI

Les SCPI fonctionnent de la manière suivante : les épargnants souscrivent des parts dans des sociétés civiles de placement immobilier. Ces dernières sont gérées par des sociétés propriétaires de biens immobiliers loués. Les loyers perçus par les sociétés de gestion sont reversés aux épargnants chaque trimestre sous forme de dividendes.

Les mesures gouvernementales prises pour endiguer la progression du coronavirus ont obligé plusieurs milliers de commerces à fermer leurs portes et ont dégradé la situation financière de millions de locataires. Les locataires impactés ont pu demander à leur bailleur un report, voire une suspension de leur loyer.

Ces loyers non-perçus durant la crise ne devraient donc pas avoir de répercussions sur les dividendes.

En effet, le Report à nouveau (RAN) pourrait permettre de réduire l’impact de la crise sur les épargnants. C’est une provision mise en place par la Société de Gestion pour faire face aux éventuels aléas locatifs ponctuels.

Ce fonds est constitué lors de la perception des loyers et est exprimé en pourcentage de dividende et en jour. Une SCPI qui affiche un RAN de 130 jours pourra ainsi théoriquement assurer le versement des dividendes pendant 130 jours sans encaisser de revenus locatifs.

Le recours au RAN est libre pour chaque SCPI, elles peuvent donc décider de l’utiliser ou non. Les dividendes du premier trimestre ayant déjà été versées, chaque SCPI devra choisir sa stratégie dans les prochaines semaines. Elles pourront y recourir ou décider de reporter la baisse sur les dividendes du prochain trimestre.